......Je descendais de la voiture tel un baron du crime, le policier m'indiqua le chemin en me poussant dans la direction à prendre. Je rentrai donc dans le commissariat et fit une entrée à peine remarqué. L'hôtesse d'accueil ne m'accorda même pas un sourire. Moi qui m'attendais à un interrogatoire dans une salle avec vitre sans-teint, le bon et le méchant flics, je fus drôlement déçu d'être directement conduit à une cellule où l'agent m'invita à passer la nuit (en tout bien tout honneur évidement, lui dormira dans son bureau). Certes la chambre pour ma nuit étais plus spacieuse que la mienne mais, comment dire, le confort n'était pas le même. Contrairement à mon clic-clac, la banquette ne se transformais pas en lit. Elle constituai d'ailleurs l'intégrale du mobilier de la pièce. J'en déduisais donc qu'il me faudrait dormir "sur le canapé". Etant donné l'heure tardive, je n'osai réveiller mes hôtes et renonça à demander des draps. Je venais enfin de trouver la position la moins inconfortable quand j'entendis que l'on approchait. J'étais déjà ravi à l'idée que l'officier m'amène un sac de couchage, j'en profiterais pour lui demander d'éteindre la lumière. Il m'est très difficile de dormir dans la clarté. Malheureusement, le policier n'était pas seul, un étrange énergumène l'accompagnait : crâne rasée, survêtement dernier cri et casquette assortie. L'agent et lui semblaient en mauvais termes, comme l'indiquai les regards haineux qu'ils s'échangeaient accompagnés de quelques "bâtards de flics" d'un côté et "tu vas me passer la nuit ici, comme ça tu feras pas chier le monde jusqu'à demain matin" de l'autre. Cette annonce me surpris quelque peu. J'allais donc devoir partager ma chambre avec cette personne, on aurrai pu me prévenir. Je n'ais rien contre lui mais bon,...... j'éspère au moins qu'il ne ronfle pas. Le « sale keuf » comme le nommai mon nouveau co-locataire m'enferma avec ce dernier et parti sous une pluie d'insulte. Assis sur mon « lit » je regardais mon nouveau camarade, il ne m'avait pas encore prêté un regard, trop occupé à injurié l'homme qui lui avait pourtant retiré les menottes. Lorsqu'il comprit que le couloir ne lui répondrait pas, il détourna son regard pour le diriger vers moi. Voyant mon air désabusé, il me tendit la main et m'adressa un sourire :
- wesh ! Ça va ! Moi c'est vince……..
à suivre....