Lundi 26 novembre 2007 à 0:55

......Je descendais de la voiture tel un baron du crime, le policier m'indiqua le chemin en me poussant dans la direction à prendre. Je rentrai donc dans le commissariat et fit une entrée à peine remarqué. L'hôtesse d'accueil ne m'accorda même pas un sourire. Moi qui m'attendais à un interrogatoire dans une salle avec vitre sans-teint, le bon et le méchant flics, je fus drôlement déçu d'être directement conduit à une cellule où l'agent m'invita à passer la nuit (en tout bien tout honneur évidement, lui dormira dans son bureau). Certes la chambre pour ma nuit étais plus spacieuse que la mienne mais, comment dire, le confort n'était pas le même. Contrairement à mon clic-clac, la banquette ne se transformais pas en lit. Elle constituai d'ailleurs l'intégrale du mobilier de la pièce. J'en déduisais donc qu'il me faudrait dormir "sur le canapé". Etant donné l'heure tardive, je n'osai réveiller mes hôtes et renonça à demander des draps. Je venais enfin de trouver la position la moins inconfortable quand j'entendis que l'on approchait. J'étais déjà ravi à l'idée que l'officier m'amène un sac de couchage, j'en profiterais pour lui demander d'éteindre la lumière. Il m'est très difficile de dormir dans la clarté. Malheureusement, le policier n'était pas seul, un étrange énergumène l'accompagnait : crâne rasée, survêtement dernier cri et casquette assortie. L'agent et lui semblaient en mauvais termes, comme l'indiquai les regards haineux qu'ils s'échangeaient accompagnés de quelques "bâtards de flics" d'un côté et "tu vas me passer la nuit ici, comme ça tu feras pas chier le monde jusqu'à demain matin" de l'autre. Cette annonce me surpris quelque peu. J'allais donc devoir partager ma chambre avec cette personne, on aurrai pu me prévenir. Je n'ais rien contre lui mais bon,...... j'éspère au moins qu'il ne ronfle pas. Le « sale keuf » comme le nommai mon nouveau co-locataire m'enferma avec ce dernier et parti sous une pluie d'insulte. Assis sur mon « lit » je regardais mon nouveau camarade, il ne m'avait pas encore prêté un regard, trop occupé à injurié l'homme qui lui avait pourtant retiré les menottes. Lorsqu'il comprit que le couloir ne lui répondrait pas, il détourna son regard pour le diriger vers moi. Voyant mon air désabusé, il me tendit la main et m'adressa un sourire :

- wesh ! Ça va ! Moi c'est vince……..

                         à suivre....

Dimanche 25 novembre 2007 à 1:58

…. Des bruits de pas qui courent des insultes qui fusent, me voilà dans la rue.. Mais un instant, c‘est vers moi que se dirige ses insultes ainsi qu'un grand black plutôt énervé:

- dégage maintenant !!!

- quoi....?...? de quoi....?...?

- dégage !! je vais pas le répéter 10 fois !, c'était un vigile, il correspondait exactement à son cliché : grand , baraqué, black, vocabulaire limité…..

- non mais..?...? qu'est tu me dis...?...? je viens à peine de sortir……

- TU DEGAGE ET TU T'ECRASE !!!!, hurla t il

Heureusement, à ce moment arriva le second vigile, un peu plus costaud mais apparemment plus évolué. :

- ça va rentre chez toi... m'adressa-t-il avec un soupçon de courtoisie.

Fort de cet innatendue soutien, je me risquai 

- c'est quoi son problème,....c'est justement ce que j'allais faire avant qu'il me prenne la tête.....il est pas net ce gars.

Mauvaise idée, du haut de son mètre quatre-vingts-dix pour facilement 100 kg, le "gars pas net" maîtrisa facilement mes 55 kg tout imbibé et me pris effectivement la tête pour la balancer au sol . Ayant sûrement peur des représailles, il entreprit avec son collègue, qui s'avérai être un soutien pour le moins douteux, de me balancer quelques coup de pied pour me dissuader. (de quoi ? je ne sais toujours pas). Quelques spectateurs appréciaient leur fin de soirée et s'éclipsèrent à l'arrivée des gyrophares. Je profitai de l'arrivée de la cavalerie pour balancer quelques insultes à mes agresseurs qui restèrent d'un self-control saisissant et expliquèrent au agents de police qu'il feraient mieux de m'embarquer avant que je ne crée d'autres problèmes. Comme à l'accoutumé les policiers ne prirent pas le temps de réfléchir. Ils me passèrent leurs plus beau bracelets et m'invitèrent à monter dans leur voiture. Après avoir félicité la sécurité pour son calme et son sang froid le chef de mes sauveurs monta dans la voiture, m'invita à me taire et démarra en trombe direction le commissariat. C'est amusant comme ces bracelets vous donne des idées. Je pensais à tout ces films où le prisonnier se servait de ses liens pour étrangler son conducteur. Je n'aurais eu ensuite qu'à récupérer la clé, me détacher et rentrer tranquillement chez moi retrouver ces draps qui me manquait tant. Bon plan en perspespective, malheureusement je n'avais pas fini de l'élaborer que nous étions arrivé.

- Terminus, s'esclaffa le fonctionnaire dont je paie une partie du salaire pour assurer ma protection.

Tel mon chauffeur personnel, le policier fit le tour de la voiture pour m'ouvrir la portière.....

                                     à suivre......

Samedi 24 novembre 2007 à 0:24

         Il était sympa ce concert dommage qu'un mouvement de foule me fit finir la soirée dans le pub le plus « hype » de la ville, qui était également le seul bar ouvert après 2 heures. L'ambiance intérieure était plutôt bon enfant, si par cette expression vous entendez un comportement général digne d'un élève de CE2 récidiviste. A ma droite un groupe de métrosexuels virils s'était mis en tête de "lever" ce soir, les perdants devront sans doute régler la séance d'U.V des plus hardi. Lorsqu'un molosse imbibée ressenti le besoin de connaître les raisons de mon immobilisme face à tous ces "jolis  petits culs", je décidai qu'il était temps de passer à l'étage histoire de voir quelles merveilles m‘y attendaient. Sur ma route je croisai un jeune homme d'environ 40 ans qui expliqué à une vingtagenaire que l'amour n'avait pas d'âge et que seule comptait la richesse du cœur. A peine arrivée au sommet des escaliers, je reçus une frappe amicale dans le dos : JON DOE le gars avec qui j'avais coupé des mandrins l'hiver dernier pendant 4 jours de 6H00 à 13h00. Visiblement il se souvenait bien de moi et insistai pour qu'on s'en jette un. Il vida son verre d'une traite et commanda deux vodka-essence pour lui et "le jeune" , apparemment lui aussi avait oublié mon prénom. Durant notre premier verre en commun il me donna des nouvelles de tous ses collègues que j'avais sans doute croisé en pause ou à la pointeuse. Au second verre je lui donnai de mes nouvelles lui racontant les passionnantes missions que m'avait confié mon agence intérim' : étriper des poissons, gazés des bananes, poinçonner des plaques d'acier, mettre des shorts sur cintre….A la troisième tournée il s'esclaffa à la barmaid "pas plus haut que le bord". Voyant mon mutisme et le sourire de compassion que m'adressai la jeune femme, il changea de ton et me raconta les nouvelles mesures prises par la direction qui d'après lui étaient tout à fait scandaleuses celà dit, il n'était pas surpris. Depuis 23 ans qu'il bossais dans la boite, d'après es souvenirs : « ça a toujours été la merde ! ». Alors que je contemplais les luminaires « EXIT » qui m'indiquaient mon objectf, il fini son verre d'une traite :

- un autre ? me dit il tout en interpellant la barmaid

- non, non je vais y aller

- t'a bien le temps d'en prendre un dernier, me dit il en faisant signe à la demoiselle de nous resservir

- ok pour un dernier , balbutiai-je.

         Je terminai difficilement mon enième cocktail que ce fameux dernier m'attendait. Ne voulant plus m'éterniser je pris mon verre et mon courage à deux mains et m'exclama « santé » tout en triquant avec mon mécène. Ce cul-sec final me fit prendre conscience que nombreux était ses prédécesseurs. Je décidai donc de quitter mon collègue non sans mal. En bas des escaliers, ce bon vieux quadraquagénaire avait finalement trouvé une nouvelle proie visiblement plus jeune et plus docile. Avant de partir je fit un arrêt au toilettes histoire de faire le bilan de ma soirée qui se résuma plutôt liquide. Après avoir résolu l'énigme de la porte qui se tire et non qui se pousse, me voilà enfin dehors….

                                                 à suivre.... (si j'ai l'inspi)

Lundi 19 novembre 2007 à 4:12

    J'ai souvent douté de ton amour, non pas que tu ne me le montrais pas, mais plutôt car je ne le comprenais pas. Je ne t'ai jamais donné de raison particulière de m'aimer, mis à part le fait d'être ton fils.

    Déjà tout-petit je ne me suis jamais distingué, j'étais incapable de me fixer sur quoi que ce soit. A l'école je n'était déjà pas un passionné. Malgré les capacités « intellectuelles » que tu me prêtait, je n'ai jamais chercher à les exploiter. Je n'ai pas du ramener plus de cinq copains à la maison, aucune amie. 

    J‘ai passé mon adolescence à frôler les murs de la maison pour ne croiser personne. A cette époque le nombre de potes ramenés squatter ma chambre a du baisser à deux ou trois, aucune petite amie. Au bahut j'étais clairement un branleur. Au lycée je suis devenu introverti et réservé. C'est la que j'ai vraiment commencé à être mal dans ma peau. J'ai fini par terminer mes ridicules études loin du foyer. Là, j'ai développer mon arrogance et mon mépris envers les hiérarchies, professionnelles, sociales et mêmes familiales. Plus qu'un ami avec qui passer mes journées mais chez lui ou dehors, jamais à domicile. Toujours pas de petites amies.

    Les quelques mois passés à la maison en tant que « membre de la population active » ont dus être très difficile pour toi quand je ne travaillai pas à l'usine (emploi rêvé d'une mère pour son fils), je me levai au son de ton « à table », passai une demi-heure avec toi jusqu'à que tu reparte bosser. Quand tu rentrais, je zonais dans ma chambre pour ne pas le voir, je redescendais pour le rappel et après avoir débarrassé la table (j'étais pas si mal que ça en fait !) , je traçai voir le seul ami qui me resté et rentré après que vous soyez couchés. Et ce tous les jours pendant des mois. Pourtant tous les soir, je me disais un instant que ce soir je ne bougerai pas, j'irai m'asseoir sur le divan et resterai avec toi pour regarder le film. Mais juste après je balbutiai un « j'y vais » et partais sans dire bonne nuit.

    Je sais bien que tu t'inquiète pour moi, si je ne te parle pas c'est aussi un peu pour ne pas te décevoir. Je n'ai rien de particulier à te dire, ma vie est d'un monotone effrayant, je bosse à droite à gauche, je fais des soirées sans convictions et avec alcools. Je n'ai que peu d'amis fidèle. Ma vie amoureuse est aussi pitoyable que rare (elle est d'ailleurs plus sexuelle qu'amoureuse).

    C'est pour cela que j'ai déménagé, il était temps que je me prenne en main. Je n'ai jamais trouver ma voie. Aujourd'hui je la cherche encore. Mais aujourd'hui j'ai la volonté de me bouger, volonté que j'avais perdu il y a bien longtemps.

    Je me doute que si je te montre un jour cette lettre, tu pesteras que c'est n'importe quoi, que je ne t'ais jamais déçu. Je te remercie de ça, c'est ton rôle de mère, rôle que tu as toujours bien rempli. Je ne sais pas si je te l'ai déjà dit mais je t'aime énormément. A présent ne t'inquiète plus pour moi, j'ai cessé de couler et ne devrai plus tarder à atteindre la surface.

Et soi en sûre, même si l'on se voit de moins en moins, je pense souvent à toi.

Tu seras toujours sur mon tableau de bord.

Ton fils

.

Dimanche 18 novembre 2007 à 0:48

 RECONNAITRE
 
 
Il est difficile d'être franc envers soi-même, de reconnaitre ses erreurs et surtout leurs conséquences.
Généralement on est le seul concerné par ces dernières, ce qui nous laisse le loisir de rager contre nous-mêmes.  Mais lorsqu'elles touchent nos proches, à ce moment intervient la culpabilité.
Cette culpabilité qui me ronge...
Mes regrets et remords je les assume, mais je vis mal leurs conséquences, même s'il me faut bien les reconnaitre.Je m'en veus de tourmenter ma famille, de m'octroyer une partie des préoccupations de mes proches par mon mutisme et ma distance. Ces non-dit que je représente sont sources de tensions et malaises non seulement pour moi mais malheureusement ils peinent aussi les rares personnes qui m'aiment. Beaucoup de paroles m'ont fait du mal et dans le but de ne pas les reproduire je me suis enfermé dans un mutisme qui n'est guère plus sain. Je suis tout a fait conscient de la situation dans laquelle je me mets, et malgré cela je n'arrive pas à me dévoiler, peut-être la peur du ridicule...
Car aucune de mes "blessures" ne justifient mon attitude.
 

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