Jeudi 11 décembre 2008 à 22:50

...
- Allez c’est la mienne, il y a du vent ici, dit un solide gaillard en couchant son verre vide

BLANGGGGGG !!!!!!!

    Tous les yeux se détournèrent du mécène pour s’orienter vers la rue. Un jeune homme en survêtement vert venait de faire une sortie remarqué de l’ immeuble qui tenait tête au bar. L’ énergumène s’en prit violemment au contenair jaune, symbole à la fois du recyclage et du jeudi soir, et le fit choir d’un seul coup de pied. Il continua sa route en laissant sa victime gisante sur le trottoir et en pestant à coup de « sa mère », « la putain de sa mère » et autres « je nique leurs mères ».
- Regarde moi cette racaille, attends un peu je vais te le coincer moi. Aussitôt dit, l’ homme sort du bar et interpelle le jeune délinquant.
- Hého branleur ! Tu vas te calmer te ou je te colle une branlée !!!
    Jeff se retourne et aperçoit au Winchester tavern,  le bar face à lui une armoire à glaces avec une bière à la main. En une fraction de seconde, son instinct analyse la situation. Au vue des coordonnées géographique du molosse comparées aux siennes, il réagit aussitôt en conséquence :
- Et j’t’emmerde ‘culé rentre dans ton bar avant que je te défonce …….. Dit il en prenant ses jambes à son cou.
    Pris de court et sous le coup de la menace, le molosse, n’eut d autre choix que de battre en retraite et de finir sa bière à l’intérieur, bien en sécurité.
- Putain les gars vous avez vu comme il a détalé le lascar !?! Ces gars la ils ont que du bagou ça veut jouer les durs et ça a jamais pris de claque….
- Comme tu dis Gaga, moi ça serai mon gosse j’te lui collerai une de ces branlée je peut te dire qu il se tiendrai à carreau ce merdeux, mais que veus tu c’est comme ça aujourd’hui ! Les parents y savent plus s’y prendre avec leurs gamins, ils ont rien dans le froc les mecs d’ aujourd’hui, ils adulent tous leurs gamins. Ajouta l’un des piliers du comptoir tout en renversant sa bière sur son pull.
- Le problème, reprit la patronne,c’est que les gosses aujourd’hui ils ont ce qu’ils veulent les parents ne mettent plus de limites…
- T’as bien raison, moi quand j’étais minot jamais mon père il m’as tendu la main jamais j’ai eu ce que je voulais… Ca m’as pas empêché de me construire……….. Tu me note une tournée Malou. J’ ai le RMI qui tombe demain ma belle.
- Hopop, les gars j’avais promis à ma mère de dîner avec elle y’a même mon frangin qui doit déjà y être….
- Allez mon gaillard, fais nous honneur tu vas pas refuser ma tournée….
- Ok ok si tu me prends par les sentiments mon Dédé, tu sais bien que je peus pas refuser.
- Malouuuuuuuuu ! T’as entendu Gaga !! Tu nous remets la même ma jolie…….. Dis moi Gaga je t’ai déjà raconté que moi aussi j’ai joué au rugby à ton age ? J’été un bon tu sais, j’ai même joué avec ton père à une époque…..
    Voyant la tournure que prenait la soirée, Gaspard du prendre une décision :
- Je t’écoute Dédé. Donne moi juste un instant, faut que j’aille faire pleurer le colosse.
       Pendant que la patronne recharge les philosophes, Gaspard lui, s’éclipse un instant. Une fois au latrines, il s’enferme dans la dernière sanisette, en ouvre la fenêtre, glisse une main dans son pantalon et en sort un énorme ....... téléphone portable. Là il repère un numéro dans son répertoire décroche et passe la tête à la fenêtre :
- Allo maman ?……………. Oui c’est moi, c’était pour te dire que……

                                                                                  à suivre...

Vendredi 13 juin 2008 à 14:19

Une main aux doigts jaunis par le tabac compose le 342 sur une télécommande. L'écran s'allume alors et laisse apparaître un homme élégant, la quarantaine, costard cravate, lunettes, une sorte de Droopy en être humain et aux cheveux grisonnant. Il évolue dans un décor minimaliste. Deux murs fait de livres, une table basse sur laquelle est disposé un ouvrage sur un présentoir en PVC transparent. Enfin, quatre personnes gravitent autour de cette table en plus de l'animateur qui prend d'ailleurs la parole :
- Bonsoir amis de la nuit, dit il avec toute la misère du monde dans la voix. Il est 03h42, l'heure de « la Bibliothèque », votre émission hebdomadaire sur RTZ342 la chaîne culturelle du câble. Ce soir dans « la Bibliothèque », nous parlerons de «Mon kinbou », le premier livre de Billy Boy. Pour débattre de cet ouvrage, j'ai à mes cotés l'écrivain Justine Descampet, auteur de nombreux romans à succès, tel que « sans crier gare » ou encore l'émouvant « Je serai en retard, ne m'attend pas ».
Ils s'échangent des politesses et l'animateur présente les autres invités de l'émission. Il y a Octante Beldegon, le comédien au dix Molières. Le poète-chanteur Jacques Birou et la co-présentatrice de « bornés à quel point », Sabine. Une fois les présentations faites , Philippe Madère, notre présentateur, reprend :
- Alors tout d'abord, et ce avant même de présenter le livre à nos téléspectateurs, je souhaiterais faire un bref tour de table afin d'avoir vos impressions…. Justine ?
- Je ne sais pas trop quoi penser de ce livre, je ne saurai dire si c'est un livre ou simplement des pensées délirantes déposées sur papier. Je n'aime pas trop le style simpliste de l'auteur mais je dois reconnaître que ce livre m'intrigue.
- Je ne peux pas vous laissez dire ça, intervint Octante….. Ceci n'est en aucun un livre. Au mieux une pâle rédaction de collégien en difficulté. Non, je ne comprends vraiment pas ce que fait un tel torchon dans une émission littéraire.
- Vous savez, reprend Jacques, je vous trouve très dur envers ce livre. Car oui c'est un livre, certes il ne correspond pas au classicisme de la littérature, mais il faut reconnaître le potentiel de cet auteur. Non je vous le dis clairement, cet ouvrage est très plaisant, c'est bien simple je ne l'ai reposé qu'une fois la dernière page tournée….
Son regard se tourne alors vers Sabine, suivit par le regards des autres invités et de l'animateur. Puis des caméramans, de la script et de son attachée presse qui lui fait signe de réagir. La starlette comprend alors qu'il est temps de donner son avis.
- Oh oui, ……..je suis plutôt d'accord, ….sans parler de la couverture du livre. ! Je trouve cette photo tout simplement trop classe.
L'animateur laisse un ange traverser le plateau et reprend :
- Voilà qui promet, on aime, on aime pas mais tout le monde semble réactif à cette histoire. Octante nous fait ressentir son désaccord par un léger souffle de dédain. Alors, je sens bien que derrière vos écrans vous en voulez plus, vous brûlez d'impatience de savoir de quoi il retourne, eh bien laissez moi vous présenter l'histoire. Le narrateur de l'histoire est un jeune homme, un peu paumé, qui partage sa vie entre boulot instable et défonce, on peut le dire. Ce mode de vie l'amène à faire des rencontres que je qualifierais de néfastes. Il regarde les invités, cherchant une confirmation de son verdict, soutien qu'il trouve en la personne de Jacques. Car il faut reconnaître que ses fréquentations ont une influence sur notre héros et surtout elles le mènent sur des routes inconnues et vers des destinations incertaines. C'est dans ce contexte qu'évolue notre personnage et ses acolytes croisés le long du chemin. Le livre évolue au fil des pages emportant avec lui de plus en plus de personnages et d'intrigues. Les péripéties étant principalement liées à l'immobilisme et l'indécision des personnages. Qui se laissent embarquer dans des histoires plus que douteuses. Pour conclure, je dirais que ce livre est une aventure urbaine dont les acteurs sont Mr Toutlemonde. Et je vais sans plus tarder laisser la parole à nos invités.
Octante s'empresse de prendre la parole :
- Je ne peux pas vous laisser dire cela…… Ce livre est une mascarade, laissez moi, à mon tour, vous le résumez…….… Imaginez un livre qui raconte n'importe quoi…... Bourré d'anecdotes stupides. Qui passe du blanc au noir sans passer par le gris. Qui dévie, dérive, dénie selon l'inspiration,il sourit, ou devrais je dire le manque d'inspiration de son pseudo auteur. Une histoire écrite au jour le jour, sûrement entre deux, il mime des guillemets avec ses doigts, défonce de son orateur. Une écriture qui, pardonnez-moi l'expression, ressemble plus à un langage de banlieusard qui aurait découvert un dictionnaire des synonymes…
- Voyons ! Mais qu'est-ce qui vous arrive ? Intervint Jacques. Je suis un grand fan de votre parcours. Mais laissez-moi vous dire que je trouve vos propos déplacé…. J'en suis à me demander si l'on a lu le même bouquin. Alors je confirme que le vocabulaire est plutôt, il mime à son tour des guillemets en prenant soin de bien regarder son interlocuteur dans les yeux, inhabituel,…… voire déconcertant mais c'est justement ce qui fait son charme. Cela donne un coup de jeune, je pense même que ce livre devrait être lu par tous les réfractaires à la littérature. Enfin un livre qui ne se lit pas avec un dictionnaire à proximité. C'est un nouveau style, je dirais même une autre vision du roman littéraire.
- Arrêtez s'il vous plait, je ne peux vous laisser faire l'éloge d'une telle bouse ! Je m'excuse du terme, mais apparemment la vulgarité semble être un nouveau, re-mime de guillemets suivi d'un agressif regard ,style pour mon voisin alors je me lance à mon tour. Cette daube est écrite à la va-vite par un jeune homme qui n'aurai jamais du avoir la prétention de le sortir de sa chambre…… Je pense à ces parenthèses de parodies télévisés. C'est dérisoire, voilà une bien pathétique façon d'épaissir le rendu final et de combler la fadeur de l'histoire, si histoire il y a.
- Mais vous êtes ridicule mon cher, ouvrez donc votre esprit, c'est pas possible d'être aussi réfractaire….
- Un instant je vous prie, l'animateur essaie de reprendre l'émission en main. Messieurs, soyez gentlemen, ces dames n'ont toujours pas pris la parole. Justine, Sabine, qu'en pensez vous ? Donnez nous un avis féminin, je dirais même un avis de professionnelle dans votre cas Justine.
Mlle Descampet, prends la parole tandis que Jessica nous fait son plus beau sourire.
- J'avoue Mr Beldegon, que je m'attendais à plus de tolérance de la part d'un homme de votre valeur. Bien que je sois loin de partager l'enthousiasme de Mr Birou, je dois bien reconnaître que ce livre dégage une certaine fraîcheur Cela dit il est vrai que pour une passionnée de la langue française telle que moi, je regrette la désinvolture avec laquelle Billy Boy maltraite notre vocabulaire. Cela dit, elle se marie plutôt bien avec le côté histoire banale d'un type banal. Mais la force de ce livre, c'est avant tout son narrateur, moue d‘acquiescement de la part de Jacques, indignation faciale de notre comédien et……euh….très profond décolleté de la part de Sabine. Ce personnage d'un cynisme saisissant est incapable d'imposer une décision. Et cela l'entraîne dans des situations peu enviables. En cumulant ce coté mauvais endroit au mauvais moment………., mauvaises fréquentations….. et le fait qu'il soit incapable de dire non,l'auteur a réussi à nous tenir en haleine. Ajoutez à cela une multitude de personnages et……
- Mais voyons arrêtez avec cela !!…….. Des personnages vous dites ? Des camés, des petites frappes des dealers en voila des idées originales………. laissez - moi rire, il lâche un sourire sournois.
- hihihihi !!! ………………. Excusez moi, intervint Sabine.
- ……?…. Mais c'est justement la force de l'histoire, ces personnages sont tellement réalistes, je pense que l'on a tous un Vince ou un Balthazar dans notre entourage. Et je pense que cette proximité plait au lecteur, l'idée de pouvoir non pas s'identifier mais identifier nos proches. Pouvoir en quelque sorte mettre en valeur les défauts de nos proches à travers ces personnages. C'est un peu l'histoire de la poutre dans l'œil.
- Mais voyons mademoiselle, n'allez pas plus loin que l'auteur lui-même, ce livre n'est rien d'autres qu'une farce sur papier.
- Eh bien dites - moi, reprend l'animateur, le moins que l'on puisse dire, c'est que ce livre porte à polémique, et finalement n'est-ce pas cela le secret du succès ? Gros plan sur l'animateur en ¾ face, sourire étincelant.
- Le secret du succès j'en sais rien, en tout cas ce n'est sûrement pas celui du talent. Lance Octante avec un léger sourire d'auto-satisfaction.
- Voyons, cessez cette mascarade, vous n'êtes pas sur les planches. Vous n'êtes pas là pour impressionner les trois auditeurs de cette émission. Visage de cocker pour Phillippe. Vos arguments sont aussi riches, il se tourne vers Sabine, que Mademoiselle dans quelques mois.
Fou rire général.
- Eh bien, reprend l'animateur, profitons de cette bonne ambiance pour se dire au revoir je vous remercie tous de votre participation, il se tourne vers Sabine qui sourit, et de votre…….présence. La caméra se dirige lentement vers l'ouvrage. En tout cas, une chose est sûre, bon ou mauvais, subtil ou pathétique, réaliste ou simpliste, si vous aussi voulez participer au débat . Le zoom stoppe, l'écran est parfaitement en accord avec l'ouvrage, et le livre s'ouvre. Tournez la page et jugez par vous-même.
Le régisseur lance aussitôt le générique, on voit les invités quitter le plateau derrière des noms qui défilent.

Mardi 1er avril 2008 à 1:41

Pour d'autres, la soirée commence. L'élégante mélodie de l'interphone débloque la porte. Un bras habillé d'une gourmette en or cali-graffé Djeff ouvre la porte et s'attaque aux marches deux par deux. Dès le premier étage, l'on entend une musique rap. Arrivé au deuxième étage, une odeur de fumée commence à se faire ressentir. Au troisième et dernier étage, l'odeur est si présente qu'elle en ferai presque oubliée la musique. Toc, Toc, Toc !
- Ouais, vas y c'est ouvert !
Ouverture de la porte, nuages de fumée, musique à fond. Une fois les yeux adapté à la fumée, l'homme se dirige vers son hôte :
- Wesh gros ! Bien ou quoi ? Dit il en paradant avec sa main droite.
Le gros en question, c'est Vince. Le dernier personnage arrivé, Geoffrey, mais selon lui , le dernier qu'a prononcé ce prénom est arrivé en retard aux urgences. Il y a aussi, affalés aux quatre coins du studio kitchenette : un gars en jogging casquette, un gars avec un joint et un sourire idiot, une meuf au yeux rouges et un type qui joue avec ses doigts. Après avoir saluer son hôte, Djeff salut d'un geste les autres occupants du studio et se pose la où il peut. S'en suit une transaction ou chacun expose ses arguments. Quelques grammes pour l'un, quelques billets pour l‘autre. Afin de remercier son ami et fournisseur, Djeff se lance dans la confection d'une cigarette prohibée.
Ce type, il parle beaucoup, il a toujours quelque chose à dire Et même si on les entends plus qu'on ne les écoutent, ses aventures sont toujours aussi hallucinante que peu crédible. Le voici d'ailleurs qui se lance dans une de ses nombreuses anecdotes.
- Putain l'autre soir je fais du stop, pour rentrer chez moi, j'étais allé serrer une tass' que j'avais gérée sur MSN. Et la mon gars, en rentrant de chez la gagie, j'me fais prendre en stop par une putain de BM, Le gars c'était un putain de caïd, trop molosse le type, genre ex-taulard over tatoué. La putain de classe quoi. Le gars et moi on commence à taper la tchatche, la je balance deux trois vanne histoire de détendre l'ambiance, je roule un pet'…..
- Genre t'as roulé un pet' dans la BM du gars !? Intervint l'un des occupants du clic-clac.
- Bêh ouais qu'est tu m'casse les couilles, si j' te l'dis, ça va rien de ouf c'est juste un oinj' 
-…..
- Ouais donc j'roule le oinj' on fume tranquille et là mon gars, le keum il commence pas à me brancher coke, genre si je veus du gros y'a pas de soucis c'est son bizz'. Ce gars c'est un pur dealer les gars, y'a trop de la maille à se faire….
- Ouais c'est clair, tu va te mettre à dealer de la poudre. Nickel tu veus pas lui demander s'il a des plans uzis ton pote, y'a un gars qui me dois 20 E depuis plus d'un mois….ironise l'un des légumes du canapé.
- Putain tu fais quoi toi ? Tu veus te la mettre ? Qu'est-ce t'as a me casser les couilles. Il commence à se lever et à bomber le torse.
Aussitôt, Vince reprend la situation en main.
- Oh !!! Qu'est tu fous la ? T'es chez wam j'te rappelle, alors joue la mollo un peu.
- Ouais ça va s'cuse, mais c'est-ce con il m'engrène. Il se tourne vers le con en question. Toi mon gars remercie Vince, on s'rai dans la street tu serai déjà par terre à chialer ta race…
Le ton monte et aussi vite que le semeur de zizanie s'enfonce dans son survêtement.
-OHHHhh !! Ca va !!!! Tu te calmes ou tu te casses, tu fais quoi là ? Et ton histoire elle craint, il a raison. Tu crois quoi que tu rentre dans le bizz' de blanche comme ça ? Même pas en rêve gros. Tu crois quoi toi ? Les embrouilles dans ce milieu ça se règle au chrome mon gars.
- M'en bat les couilles moi !! La maille je la prends la où elle est gros………... Tu vois je savais bien que tes potes c'était des fiottes mais toi je pensai que t'en avais mec j'ai du me tromper. Garde tes combines de gamins. Allez j'me tire avant de me véner' vraiment………..Bandes de baltringues.
L'élan d'orgueil de Vince fût stoppé par sa compagne aux yeux chloré. Djeff parti sous les insultes et pris soin de bien claquer la porte.



                                                                                   à suivre.....

Dimanche 27 janvier 2008 à 17:24

        L'émission reprend pour la énième fois. Sponsor, gingle accrocheur, sourire éclatant nous y revoilà :

- Alors mes amis, vous êtes toujours avec nous ??

- WWWWwwwêêêêêêêêhhhhhhh….beugle le public.

- Je m'adresse à vous Messieurs, il est enfin l'heure. L'heure de retrouver notre dernière et magnifique candidate: Jessica……. Mais patience, comme vous le savez, nous ne verrons la candidate qu'après la vidéo du défi, car vous le savez bien, dans « bornés à quel point ?», la victoire ou défaite est facilement perceptible sur le visage des candidats. Aussi pour garder le suspense total, la belle Jessica ne nous rejoindra qu'après la vidéo. Alors messieurs, qu'en pensez vous ?………….Je lance la vidéo ?

- OOOUUUUUAAAAAAAAIIIIISSSSSS !!!!! Hurle un public masculin devenu très primaire.

- Ok, ok, la voilà, il fait mine de calmer le public, saura-t-elle éviter l'humiliation ?

       Ecran.

       On y voit Céline qui se tient devant les portes d'un bar, elle explique que le principe de cet établissement est de débattre sur un sujet donné autour d'un verre. Un micro fais le tour de la salle et quiconque peut exprimer son point de vue. Les deux candidates arrivent, Nathalie, qui à lancé le défi n'est pas si mal que ça. Cela dit voilà que déboule Jessica : bottes en cuirs jusqu'au genoux, bas résille petit short mais grand couturier, et pour l'occasion, un petit top avec « I love Einstein », bien mis en relief par sa poitrine. A la fois sexy et pathétique. Nathalie explose de rire à la vue de sa rivale.

- Sais tu qui es Einstein au moins ?

- Oui c'est le nom que tous les mecs auront en tête une fois que l'on sera rentrées..

         Elle s'apprête à rentrer. Gros plan sur le débatb du soir : « Avons-nous une morale ?». Jessica ne semble pas avoir bien compris le sujet pour le plus grand plaisir de sa rivale. Elles entrent dans le bar et s'asseyent. Bien qu'anonyme, elles ont toutes deux le privilèges d'avoir un micro à disposition. Nathalie en profite et prends la parole aussitôt :

- Il me semble que le simple fait d'arraisonner sur ce point est en quelque sorte une preuve irréfragable que nous disposons d'une morale. L‘homme, détient en lui l'appétence, que je qualifierai de valétudinaire, de se sonder lui même. Toutefois, lorsque l'on observe le monde qui nous entoure, on constate que cette question est légitime. Toutes ces guerres, la xénophobie, les racismes, de toutes sortes au demeurant. Je veus dire, cela me semble pernicieux. Nonobstant cela,il subsiste des gens dévoués et altruiste. Je dirais, de surcroît, que nous possédons notre propre morale. Et celle de mon voisin ne se réfère pas forcément à la mienne. Subséquemment, et sans vouloir extrapoler. Je conclurai que la vrai morale, et bien que ce soit une aporie, se doit d'être iconoclaste tout en respectant celles des autres. Car sans respect, la morale est superfétatoire. (elle se tourne vers Jessica) Qu'en pense tu …..Einstein.? ( Quelques rires moqueurs font écho ici et la) Ne crois pas que je sois altière, c'est juste un petit lazzi.

- Oh moi tu sais la culture c'est pas trop mon truc, je préfère m'éclater, mais apparemment ici on parlote. Je crois que je vais allez voir ailleurs, histoire de trouver des mecs qui n'en n'ont pas que dans le cigare.

         Enorme silence tout le monde regarde Jessica se dandiner jusqu'au bar finir son verre à l'écart. Elle ne reste pas seule bien longtemps, déjà un homme la rejoint et lui propose de l'emmener dans un endroit  « plus vivant ». Jessica sourit, s'accroche à son bras et tous deux se dirige vers la sortie. Nathalie reste là (comme une conne on peut le dire), elle regarde sa défaite franchir la porte tandis que la salle reste ébaubie par cette intervention..

Céline reprend la parole, elle à du mal à dissimuler sa joie, et reprend :

- Ben voilà, que dire ? Je crois que c'est clair, victoire par KO, il lui aura pas fallu longtemps. Bon je vais rendre l'antenne, ce bar me fais mal à la tête.

      Nous revoilà sur le prime, hurlements primaires du public masculin, indignation du public féminin. Le beau gosse reprend :

- Alors là, je crois que nous avons assisté à une belle leçon. Que dire de plus, je ne vais pas vous faire attendre. La voici : Jessica !!

     Standing ovation, principalement masculine, râles bestiaux, certains vont mêmes jusqu'à bomber le torse. Entrée de la bimbo telle une star elle envoie des bisous au public, sourit à s'en gercer les lèvres et arrive face à l'animateur :

- Woooohooooo ! Eh bien Jess, tu permets, entre futur collègues. On peut dire que tu nous a bien bluffé.

- Oh tu sais c'est pas grand-chose, les mecs sont tous les mêmes, entre un gros QI et une gros décolleté, ils n'hésitent pas bien longtemps

- Et bien au moins tu sais ce que tu veus et c'est avec grand plaisir que nous allons collaborer ensemble.

    Sur ce le directeur de l'émission et l'huissier prennent place sur le plateau, Jessica est officiellement sacrée potiche de « bornés à quel point ! » Elle est heureuse, Les autres candidats sont invités à rejoindre l'animateur pour la fin de l'émission :

- Avant de vous quitter, la question de l'émission qui vous permettra de gagner un formidable écran plasma de 4 mètres sur 3.……. La voici la voilà : Quel est le prénom de la candidate qui à refusé son défi ?……….. Vous avez la réponse ?… Alors tous à vos téléphone 0899447353. Attention, je rappelle que le nom de tout les loosers qui se tromperont de réponse sera affiché au générique de la prochaine émission……Et voilà mes amis, une nouvelle émission s'achève. Mais ne vous inquiétez pas, on reviens dans deux semaines. Et avant de retrouver Fight Joe et son dernier single, N'oubliez pas, ne vous demandez pas si vous êtes prêts pour la consécration, ça on l'est tous. La vrai question est : supporterez vous……..

- L' HUMILIATIIIOOOONNNNN, reprend le public, le temps que Fight Joe débarque sur la scène avec son micro et ses teu-pos :

- Ouais ouais, vous êtes là ou quoi ????

Faites du bruit !!!! Je veus voir tout le monde debout !!!!!

Ouais, ouais, ouais, tout le monde, tout le monde

Eh poupée, tu sais quant tu m'as dis c'est fini, c'est mon cœur que t'as détruit,

mais t'inquiète pépétte, j'ai toujours relevé la tête,

comme quand c'flic me passe les menottes j'lui souris la tête haute

Toi et moi c'est fini, mais sache que j't'ai pas trahi

De demain à aujourd'hui, tu sera dans mon esprit

tu seras ma caille, ma faille, celle qui détruit mes entrailles,

et même si j'suis qu'une racaille, j'voulai pas que tu t'en aille,

maint'nant mon cerveau déraille, j'ai compris qu'j'étais pas de taille

et j'dois m'résoudre à t'dire Bye.

J'voudrai juste, j‘te l‘dois bien, te dédicacer ce refrain

T'es trop belle c'est de la balle

T'fais pas bill, j'kiff' ton bowl

Dans tes yeux, y'a…..

ZAP !!!

Non pas que je n'aime pas les chansons à textes mais il est temps pour moi de me caler entre le matelas et la couette. Demain sera un autre jour et j'ai pas envie de le commencer à 15h39.J'éteins donc les lumières et me vautre littéralement sur mon piège à rêves.

                                         à suivre.....

Jeudi 24 janvier 2008 à 16:19

        Et c'est reparti, à présent je connais par cœur les sponsors de l'émission. Nous revoilà sur le plateau. Notre vedette du petit écran blablate, résume pour ceux qui arrivent à l'instant et rappelle le second défi, celui que tout le monde attend : Eric le militaire homophobe. Il résume brièvement le défi et lance le sujet. Ecran :

          Le fantasme homologué prend la relève, elle présente d'abord le parcours et ses différentes étapes : la planche , le mur, les barbelés au dessus de la boue, les zigs zags entre les poteaux, une échelle horizontale et plein d'autres turcs étranges prouvant que l'on est un homme ou non. Céline est sur le parcours elle attends les candidats. Eric arrive en jeep avec trois de ses collègues. Céline lui pose quelques questions du genre « comment ça va ? Pas trop d'appréhension ?». Eric lui reste fidèle à lui-même, non il n'a aucune raison d'être anxieux, il se permet même avec ses camarades du régiment de dragouiller la future-maman, qui en est à première vue, plutôt fière. Mais trêve de paroles inutiles, voilà l'arrivée du challenger. Je crois rêver, on dirait un défilé de la gay-pride. Une sorte de bagnole rose, (si,si) à la texas ranger débarque. A son bord, une demi-douzaines de folles se dandinent sur une musique techno. Les militaires retiennent leurs nerfs. La co-présentatrice, ravie, va immédiatement à leur rencontre :

- Alors Adrien, on est venus avec ses copines ?

- Oh tu sais (il lui fais la bise), quand ces folles ont su que j'allais me dandiner dans un camp militaire, elles ont aussitôt voulu être de la partie.

- En tout cas ça m'a l'air d'une sacrée équipe que tu nous a amené la.

- Ah ça oui, c'est pas les dernières pour faire la fête. Il est ou mon rikounet ? Pourquoi il vient pas me faire la bise ?

       Eric détourne son regard, un de ses camarades lance une vanne qui est apparemment très drôle au vu de la réactions des fantassins. Après quelques discussions inutiles et quelques provocations gratuites de la gay-team, Céline demande a Eric de choisir s'il veut passer en premier ou s'il préfère attendre.

- Honneur aux dames, dit il entraînant ainsi l'hilarité de ses amis. Et puis mon père m'as dit de jamais tourner le dos à une tantouze.

Céline reprend, un peu génée par la subtilité de ces deux blagues (homologués armée de terre), elle invita donc Adrien à se mettre en place en lui demandant s'il était prêt.

- Oh oui, je suis chaud comme la braise, répondit il tout en faisant un clin d'œil a Eric qui lui accorda un doigt tendu bien haut.

- Alors ….3.……2.…….1.……..c'est parti !!!

          Adrien se lance dans son petit short fluo il passe le mur , les zigs zags, faut avouer qu'il est plutôt impressionnant. Il continue, d'avancer, passe la planche, s'approche de la ligne ……..et………Top………….4mn33.….

Céline recueille ses impressions:

- (essoufflé) je pense avoir fait un bon temps, j'ai quand même eu un peu de mal avec la corde, d'habitude, je prends des cordes à nœuds …clin d'œil….

         Ses copines se jettent sur lui, le félicite. Eric lui reste impassible, ses collègues ont quant a eux l'air plutôt surpris par la performance de cet énergumène.

- Eric, vous êtes prêt ? C'est votre tour.

- Allez les gars j'y vais, je m'en vais lui montrer ce que c'est qu'un mec… Quelques poignées de mains viriles à ses collègues et notre militaire se cale sur la zone de départ.

- Attention………..3.…………2.…………1.……….Go !!!!!!

        Eric se lance en poussant un cri sauvage pour se donner du courage. Ses potes l'encouragent. Il arrive sur la corde la passe en 2/2 et se permet même un petit regard moqueur pour Adrien une fois au sommet. Il descend la tyrolienne. Rampe sous les barbelés et arrive a la planche, dernière étape, il est a 3 mn 57 s. Il échoue sa première tentative, 4mn 06, se relance 4mn 10, galère, insiste reprend son souffle, 4mn 24. Il prend tout son élan, 4mn 26, se jette du mieux qu'il peut, 4mn 28, passe une première jambe, 4 mn 31 se vautre royalement, 4mn 33s le gong résonne Eric est au sol dépité Adrien et ses copines sautent de joie, les collègues d'Eric n'ont pas appris à réagir dans ce genre de situation, alors il reste là, bouche bée, attendant que l'un d'entre eux lance la réaction commune. Eric lui passe ses nerfs sur le sol, à qui il est en train de mettre une sacrée branlée, il ne s'en relèvera jamais (Eric non plus , je pense). Céline va recueillir les réactions d'Adrien qui est folle de joie, il remercie toutes ses amies, et se marre déjà à l'idée de se faire servir un jus de tomate par « son beau militaire ». La présentatrice renonce à recueillir les impressions d'E ric qui n'as pas fini son combat avec la terre. Elle se contentera de la réaction d'un de ses collègues :

- ……Ouais …….euh……..ben je dirais qu'il est ………déçu……..mais bon ……….il s'en remettra…….la planche il la passe du premier coup d'habitude, ……… ça doit être le stress……..voilà…….Sérieux, il va vraiment devoir bosser dans un bar gay ?.

       L'écran se coupe, on revoit notre cher animateur qui reprend :

- Eh oui, cher monsieur, votre ami est a présent serveur, et ce pendant 2 mois, vous et vos collègues aurait peut être des réductions….

       Le public se marre, l'animateur explique que le gage d'Eric sera reporté au mois prochain, le temps qu'il se fasse à l'idée. Il n'est même pas venu sur le plateau malgré son contrat, la pilule a apparement du mal a passer.

- Mais ne vous inquietez pas, dès la prochaine émission vous verrez Eric dans ses nouvelles fonctions, autant vous dire que c'est l'émission à ne pas rater. Mais en attendant, il nous reste toujours notre magnifique candidate, que nous verrons juste après ………..?

- La PPPPUUUUUUBBBBBBB, s'esclaffe le public.

           à suivre.........

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