Vendredi 7 décembre 2007 à 16:01

.....................Home sweet home ! Sauf que là je me rappelle soudain que le début de soirée c'est chez moi qu'on la passé. L'accès à l'enrouleur de câbles électriques, qui me sert de table basse est totalement impossible. La disposition des cadavres de canettes de bières, me fait penser a une énorme partie de dames : HK contre KRO. Je décide donc de balancer stratégiquement mes clés sur le clic-clac, entre un blouson est d'autres fringues. J'enjambe les packs vides et me dirige vers la chambre. M'y voici, allez hop ! Je me désape en deux deux et me voilà plongé dans le monde merveilleux de mon lit (mon lit est directement poser sur cette bonne vieille moquette, donc pas de planque niveau monstres, je m'endors serein)…….

……  «  Nique les flics, j'encule le système sans faire de détour pour moi la vie n'est qu'un court parcours!!! »

Quelle est donc cette douce mélodie qui parviens à mes oreilles ? Je vois, mon voisin a pris soin de bien mettre la musique à fond pour couvrir le bruit de l'aspirateur. Quelle délicate attention…… «  T'es trop belle c'est d'la balle t'fais pas bill j'kiffe ton bowl.. »… Bon, je crois que je vais me fumer un petit somnifère histoire d'atteindre ce bon vieux sommeil paradoxal….. « Eh mes frères d'galères, stop au stock dans les caves. C'est trop grave faut que je le chante, ces sous sols sont pleins d'amiantes »… Je finis par réunir les différents ingrédients de mon cocktail. Entre deux bières et quelques mouchoirs imbibé d'alcool, j'établis ma mise en place. Il ne me reste plus qu'à trouver un feu qui marche (un jour je me déciderais à me séparer de tout ces feux qui ont fait leurs temps). Je me soigne devant la télé, une fille plutôt sexy pose des questions stupides du style : qui se cache derrière cette photo ? Là, on aperçoit la photo du plus célèbre rockeur français, mais son menton et ses cheveux sont cachés par des bandes noires. Heureusement, on nous passe un extrait sonore de sa chanson la plus connu. Et pour les plus sceptique, on nous donne son prénom, un certains Johnny. L'ex-vedette de télé-réalité, nous la joue « toujours pas d'appel ? Voyons je suis sûre que chez vous, vous avez la réponse. Je rappelle qu'il y a 1000 euros en jeu. » Heureusement, mon tremplin à sommeil touche à sa fin, je ne connaitrais jamais la réponse de l'énigme du rockeur mais tant pis je me couche au son de mes voisins : un mélange d'aspirateur, de rap et de pleurs de bébé.

     J'ai fais un rêve, j'ai rêvé qu'un jour j'été au ski avec mon meilleur pote. On remontais la piste avec les ski a l'épaule comme tous les autres skieurs d'ailleurs. Une fois arrivé au sommet , on chaussaient nos skis et en avant pour le télésiège. Niveau sensation forte on fais pas mieux. Durant la descente , mon collègue eu l'idée de se balancer sur le télésiège. Résultat : le câble pête et tout le monde se retrouve au sol. On se relève, et avec mon pote, on entreprend d'aller se cacher dans la forêt. Là un maître-nageur-sauveteur nous course (ne cherché pas de cohérence, c'est un rêve) . Heureusement, ses palmes sont pour lui un handicap, et il finis par renoncer, mais nous lance quand même : « Courez, courez de toutes façon, vous verrez dans deux ans vous le paierez ! »

       Là, je me trouve dans un état que j'adore, je dors mais je suis conscient. Suffisamment conscient pour entendre cette bonne vielle sonnette me rappeler à l'ordre. Qui ose me réveiller à 16h42 du matin ? Je me lève enfile le premier truc qui me passe sous la main et me dirige vers la porte.

                                                                               à suivre...

au cas ou psy passe par là,je devrais ptêt pas le dire mais le rêve est 100% vrai

Lundi 3 décembre 2007 à 21:21

...................Réveil !!! Wouhaa, le mal de tronche. Ah ouais c'est vrai-je suis au commissariat. Vince dors encore, essayons de ne pas le réveiller, j'ai pas trop envie de refaire le monde là.. C'est marrant mais la lumière du jour rend ma cellule beaucoup moins agréable, je n'avais pas fait attention à toutes ces phrases gravées sur mon lit ou sur les murs. Cela dit cela va me faire un peu de lecture en attendant que mes ravisseurs se décide à me tenir au courant de mon sort. Cela devait faire un petit quart d'heure que j'enrichissais mon verlan, quand un agent arriva. Il ouvrit la porte et dis :

- Bonjour, vous avez bien dormi ? Votre café, avec ou sans sucre ?

Euh…….., c'était pas tout a fait çà en fait, sa pudeur ne le laissa dire que :

- Dehors !!

N'ayant pas envie de m'éterniser, je m'exécuta. L'officier me mena jusqu'à un bureau où l'on me rendit mes papiers en me faisant comprendre que la prochaine fois ça ne se passerai pas comme ça. Ce qui voulait sûrement dire que la prochaine fois il me demanderont peut-être ma version des faits ? Peut-être même feront ils l'effort de taper un rapport. Néanmoins, je me trouvai à nouveau libre, le policier me raccompagna à l'accueil. C'est ici que nos chemins se sont séparés, il est reparti sans même dire au revoir ( sans doute trop pudique les adieux sont des moments difficiles pour les gens sensibles).

Bon ! Beh me voilà dehors, je n'ai plus qu'à rentrer chez moi. Mais avant tout je passerai à la supérette m'acheter cette bonne vieille boisson dont raffole le père noël ainsi que de nombreux déshydratés du cerveau.

- Wesh gros ! Tu fais quoi !!?

Vince était donc libre lui aussi.

- Ils m'ont relâchés ces bâtards, ils avaient rien cont' wam. J'les ai bien niqué. Et toi, t'fais quoi là ?

- Ben ….. Je vais rentrer chez moi dormir sur un vrai lit.

- .....ah ok !?.... Beh, si t'as besoin de moi je squatte souvent le parc.

- Ok mec, allez a plus !!

Surtout ne te retourne pas, c'est la pensée que j'avais en tête, je me disais que Vince n'attendait qu'une occasion de venir me rejoindre.

Me voilà à la supérette, j'ai la tête d'un gars qu'a pas dormi depuis 24 heures, et l'odeur d'un type qui s'est pas lavé depuis deux semaines. Ma mission : faire semblant, ne pas montrer que je suis conscient que j'ai une gueule de déterré. Je prends ma canette, galère à faire l'appoint et m'avance vers la caissière :

- 1 euros s'il vous plait, vous avez la carte du magasin ?

- Non, je l'ai oubliée en garde a vue.

- (sourire gênée) Voilà votre monnaie monsieur, bonne journée.

- Merci vous aussi.

Echec total de ma mission mais je me consolerai bien vite en buvant mon soda salvateur. Ma cannete ne fit pas le quart du voyage. Dernier virage, me voilà enfin au bas de mon immeuble, tout les piliers du quartiers sont déjà à la terrasse du bar servant de rez-de-chaussée à mon immeuble. Dans le quart d'heure qui suivrait, tout le quartier saura que « le jeune » s'est bien bourrée la gueule hier soir. Je n'avais pas monté les deux étages qui me séparait de mon appartement que la clé était déjà dans ma main, prête à l'emploi.

                            à suivre 

Mardi 27 novembre 2007 à 20:01

……..Je n'arriva pas à lui serrer car aussitôt après avoir taper dans la mienne, il se lança dans une version du chi-fou-mi qui m'était inconnu. Il conclu sur une variante de ciseaux, s'assis, poussa un étrange râle de désespoir et dit :

- putain, ces bâtards ils m'ont pécho pour même pas 2 g d'zetla. Même pas j'le crois 'culé !!!

- Ils t'on ramenés ici pour quelques joints seulement ?

- ouais ! T'as vu c'est abusé, sa mère. Toute façon je les nique moi ces bâtards, si ils savaient tout c'qu'y'a chez wam, ils s'raient vert les chtars.

- …………..

- Comment j'les ai baladés la flicaille, ils en on chié à m'pécho moi j'te l'dis. L'autre gros porc, t'aurai vu sa gueule quand j'lui ai dis que c'était sa mère qui m'as filé la boulette. Trop l'esclaff' quoi !.

- Cela dit, c'est ptêt' pour ça qu'ils t'on embarqué, plus que pour la shit en lui-même…

Mon coloc' me regarda d'un air surpris, remis son bas de survêt' dans ces chaussettes et s'écria :

- Mais j'mens bas les couilles moi !!! Sa mère !! J'vais pas baisser mon froc face à un képi. Ils veulent la bull's qu'ils viennent la chécher' alors!! Ils crois pas que j'vais leur filer non, bâtard !

Il se mit dans une rage telle qu'il jeta violement sa casquette contre les barreaus. Malheureusement, son tir était tellement puissant qu'elle passa entre et mon nouvel ami se retrouva sans couvre-chef..

- Putain !sa mère !! J'y crois pas z'ont décidé de m'casser les couilles soir-ce ?

L'image était assez insolite, ce grand caïd se retrouvais à quatre pattes la tête collé au barreau, à essayé de récupérer son crocodile. Bien qu'il lui manqua dans les 20 cm, il insista encore jusqu'à ce que je lui tendis mon blouson, il s'en servirai comme d'une perche.

- ah ouais d'la balle mec. T'es pas le fils de Mc gyver toi ? …..Putain ça y est je l'ai..

Il récupéra sa casquette, la lustra bien cinq minute, redressa son regard sur moi et me dis :

- Cimer gros ! Si t'a besoin de quelque chose un jour fais appel à wam, j'peus avoir tout le temps et t'inquiète j'te mettrais pas la carot'.

- Ok mec, un jour peut-être…

- …………Ah ouais, toi t'es du genre poète comme Simon Freud. Tu parles peu mais en philosophant.

- …………………….

- T'inquiète mec, j't'engrène pas y'a pas de soucis…….

- ……………

- Et sinon pour quoi t'es là toi ? Tu péta des bagnole ou quoi ?

- Non moi c'est une erreur judiciaire….

- …………………Ah ouais je vois t'es pas très loquace comme gazié.

Un éclair de génie illumina son regard, d'un léger accent bourgeois, il me lança :

- Ceci étant dit c'est peut-être pour cela que t'es ici, si tu t'explique pas, on ne peut point te comprendre. Il conclu sa phrase avec un énorme sourire d'auto-satisfaction dans lequel on pouvait lire : "dans ta gueule". Pour ma part je me contentai de me marrer, après tout il m'avais bien mouché ce con.

- Boh et c'est quoi ton erreur judiciaire, tu t'es frité avec le quinze de France ?

Je n'avais pas fait attention, mais il est vrai que j'avais le nez en sang et quelques rougeurs sur le visage.

- Non je sortais juste de boîte et les vigiles on du me confondre, ……………..mauvais endroit au mauvais moment…

- Ah ouais ok Simon…Et ils t'ont fracasse comme ça ces bâtards ?

Je n'eu point le temps de répondre, une voix s'écria :

-Elle va fermer sa gueule la p'tite frappe ou faut que je la kärchérise !!?!

Il est vrai que Vince est plutôt quelqu'un de sonorement enthousiaste. Cette intervention plutôt douteuse eu un effet inverse :

- Mais ferme ta gueule toi avec ton humour officiel. Même pour les vannes t'es un putain de pantin, j‘y crois pas, sa mère….

La suite étant bien moins subtile, je passerai outre. Une fois calmé, Vince et moi échangèrent encore quelques mots, puis un silence pris place.. Je repartie en quête d'un sommeil ergonomique. Mon voisin fit de même et me lâcha :

- ouais, bonne nuit Simon…!

                   à suivre

Lundi 26 novembre 2007 à 0:55

......Je descendais de la voiture tel un baron du crime, le policier m'indiqua le chemin en me poussant dans la direction à prendre. Je rentrai donc dans le commissariat et fit une entrée à peine remarqué. L'hôtesse d'accueil ne m'accorda même pas un sourire. Moi qui m'attendais à un interrogatoire dans une salle avec vitre sans-teint, le bon et le méchant flics, je fus drôlement déçu d'être directement conduit à une cellule où l'agent m'invita à passer la nuit (en tout bien tout honneur évidement, lui dormira dans son bureau). Certes la chambre pour ma nuit étais plus spacieuse que la mienne mais, comment dire, le confort n'était pas le même. Contrairement à mon clic-clac, la banquette ne se transformais pas en lit. Elle constituai d'ailleurs l'intégrale du mobilier de la pièce. J'en déduisais donc qu'il me faudrait dormir "sur le canapé". Etant donné l'heure tardive, je n'osai réveiller mes hôtes et renonça à demander des draps. Je venais enfin de trouver la position la moins inconfortable quand j'entendis que l'on approchait. J'étais déjà ravi à l'idée que l'officier m'amène un sac de couchage, j'en profiterais pour lui demander d'éteindre la lumière. Il m'est très difficile de dormir dans la clarté. Malheureusement, le policier n'était pas seul, un étrange énergumène l'accompagnait : crâne rasée, survêtement dernier cri et casquette assortie. L'agent et lui semblaient en mauvais termes, comme l'indiquai les regards haineux qu'ils s'échangeaient accompagnés de quelques "bâtards de flics" d'un côté et "tu vas me passer la nuit ici, comme ça tu feras pas chier le monde jusqu'à demain matin" de l'autre. Cette annonce me surpris quelque peu. J'allais donc devoir partager ma chambre avec cette personne, on aurrai pu me prévenir. Je n'ais rien contre lui mais bon,...... j'éspère au moins qu'il ne ronfle pas. Le « sale keuf » comme le nommai mon nouveau co-locataire m'enferma avec ce dernier et parti sous une pluie d'insulte. Assis sur mon « lit » je regardais mon nouveau camarade, il ne m'avait pas encore prêté un regard, trop occupé à injurié l'homme qui lui avait pourtant retiré les menottes. Lorsqu'il comprit que le couloir ne lui répondrait pas, il détourna son regard pour le diriger vers moi. Voyant mon air désabusé, il me tendit la main et m'adressa un sourire :

- wesh ! Ça va ! Moi c'est vince……..

                         à suivre....

Dimanche 25 novembre 2007 à 1:58

…. Des bruits de pas qui courent des insultes qui fusent, me voilà dans la rue.. Mais un instant, c‘est vers moi que se dirige ses insultes ainsi qu'un grand black plutôt énervé:

- dégage maintenant !!!

- quoi....?...? de quoi....?...?

- dégage !! je vais pas le répéter 10 fois !, c'était un vigile, il correspondait exactement à son cliché : grand , baraqué, black, vocabulaire limité…..

- non mais..?...? qu'est tu me dis...?...? je viens à peine de sortir……

- TU DEGAGE ET TU T'ECRASE !!!!, hurla t il

Heureusement, à ce moment arriva le second vigile, un peu plus costaud mais apparemment plus évolué. :

- ça va rentre chez toi... m'adressa-t-il avec un soupçon de courtoisie.

Fort de cet innatendue soutien, je me risquai 

- c'est quoi son problème,....c'est justement ce que j'allais faire avant qu'il me prenne la tête.....il est pas net ce gars.

Mauvaise idée, du haut de son mètre quatre-vingts-dix pour facilement 100 kg, le "gars pas net" maîtrisa facilement mes 55 kg tout imbibé et me pris effectivement la tête pour la balancer au sol . Ayant sûrement peur des représailles, il entreprit avec son collègue, qui s'avérai être un soutien pour le moins douteux, de me balancer quelques coup de pied pour me dissuader. (de quoi ? je ne sais toujours pas). Quelques spectateurs appréciaient leur fin de soirée et s'éclipsèrent à l'arrivée des gyrophares. Je profitai de l'arrivée de la cavalerie pour balancer quelques insultes à mes agresseurs qui restèrent d'un self-control saisissant et expliquèrent au agents de police qu'il feraient mieux de m'embarquer avant que je ne crée d'autres problèmes. Comme à l'accoutumé les policiers ne prirent pas le temps de réfléchir. Ils me passèrent leurs plus beau bracelets et m'invitèrent à monter dans leur voiture. Après avoir félicité la sécurité pour son calme et son sang froid le chef de mes sauveurs monta dans la voiture, m'invita à me taire et démarra en trombe direction le commissariat. C'est amusant comme ces bracelets vous donne des idées. Je pensais à tout ces films où le prisonnier se servait de ses liens pour étrangler son conducteur. Je n'aurais eu ensuite qu'à récupérer la clé, me détacher et rentrer tranquillement chez moi retrouver ces draps qui me manquait tant. Bon plan en perspespective, malheureusement je n'avais pas fini de l'élaborer que nous étions arrivé.

- Terminus, s'esclaffa le fonctionnaire dont je paie une partie du salaire pour assurer ma protection.

Tel mon chauffeur personnel, le policier fit le tour de la voiture pour m'ouvrir la portière.....

                                     à suivre......

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